Bruits de guerre et chants d'oiseaux

Tel un peintre du XVIIIe siècle qui agence personnages, couleurs et postures, François Couperin organise la mesure, le mouvement, la courbe mélodique et la densité de son accompagnement pour décrire avec la plus exquise précision tel ou tel des sujets qu’il choisit de mettre en musique.
Au sein de ces « portraits » la Nature n’est pas en reste : fasciné par les chants d’oiseaux et les divers sons de la campagne, il nous a laissé un grand nombre de pièces qui constituent des évocations sonores et poétiques du monde extérieur.
Mais la Nature est aussi le terrain d’événements funestes : le « départ en campagne » désigne précisément l’avancée des cortèges armés, et les « bruits de guerre » se mêlent alors aux innocents échos du monde pastoral.
Instrument des bergers par excellence, le hautbois a incarné depuis le milieu du XVIIe siècle le climat pastoral, avant de devenir du fait de ses qualités acoustiques l’outil des régiments militaires pour délivrer les signaux sonores sur le champ de bataille. Les Hautboïstes étaient d’ailleurs mousquetaires et pour les meilleurs appartenaient
à la Grande Écurie du Roy.

Distribution

Neven Lesage, hautbois
Gabriel Pidoux, hautbois
Alejandro Pérez Marin, basson
Loris Barrucand, clavecin

Programme

Départ en campagne
La triomphante : Bruit de Guerre – Le Combat – Allégresse des vainqueurs – Fanfare – Marche des Fastes de la Grande Mxnxstrxndxsx

A l’orée de la forêt :
Les Silvains
La Diane, et sa Fanfare

Échos des Bergers :
La Croüilly ou la Couperinette, et sa Musète
Les Bergeries
Musète de Choisi

Concert de différents oiseaux :
Le Rossignol en Amour, et son double
La Linote Effarouchée
Les Fauvètes Plaintives

Des bourgeons aux vendanges :
Les Moissoneurs : Les Vendengeuses, La Fleurie ou la tendre Nanètte
Les Lis Naissans
Les Vergers Fleüris, seconde partie dans le goût de Corndemuse

Le retour au combat :
La Steinquerque : Bruit de Guerre – Air – Gravement – Légèrement – Mouvement de Fanfares – Lentement – Gayment – Très Lentement